La cellulite : une réelle prédisposition ! Selon certains sondages, 80 à 95 % des femmes se déclarent concernées. Elle est généralement déclenchée lors de bouleversement hormonaux se procurant tout au long de la vie : dès la puberté, après une grossesse ou l’allaitement qui s’en suit, puis lors de la ménopause. On constate aussi une prédisposition génétique au stockage graisseux, à cause des hormones féminines, les œstrogènes. Mais c’est avant tout un phénomène héréditaire : le nombre d’adipocytes et leur répartition sont programmés génétiquement et peuvent varier du simple au triple suivant les individus.
La cellulite c’est quoi ?
La cellulite vient de la contraction latine de cellula qui veut dire « cellule » et du suffixe « ite », qui veut dire inflammation. La cellulite appelée également peau d’orange ou capiton est un phénomène dû à une modification structurelle (taille et forme) des cellules adipeuses (cellules graisseuses). Elle est formée essentiellement d’adipocytes de grande taille localisés entre le derme et les muscles.
La cellulite apparaît quand les adipocytes sont gorgés de graisses et sont devenus hypertrophiés. Ces adipocytes compactés provoquent une compression des vaisseaux sanguins et lymphatiques qui les entourent, entrainant une mauvaise circulation sanguine et une accumulation de toxines, déchets tissulaires et liquides donnant naissance à de la rétention d’eau et un aspect de tissu œdématié.
Ainsi naît la peau d’orange dont la cause est aussi liée à la présence des cellules conjonctives sous l’épiderme. La peau prend un aspect bosselé, capitonné, la rendant disgracieuse avec une sensation parfois désagréable et douloureuse. Plus le mal s’étend, plus il endommage l’état des fibres conjonctives gênant la circulation des petits vaisseaux.
La cellulite se loge dans les zones adipocytaires. Pour les femmes, elle se situe dans les régions des genoux, des bras, du ventre, des cuisses, des fesses et des hanches, tandis que pour les hommes ce sont les régions abdominales qui prédominent.
On distingue 4 types de cellulite
- Graisseuse/adipeuse ou « cellulite molle » C’est la forme la plus courante. Elle est souple, indolore au toucher et apparaît quand on pince la peau. Le corps produit en fait de la masse graisseuse en réaction à une certaine toxicité et substances inflammatoires qu’il génère, d’où l’importance de bien débuter tout traitement quel qu’il soit par une phase de détoxification.
- Hydrique ou « cellule œdémateuse » ou « cellulite hydro-lipodystrophique » Elle s'accompagne d'une rétention d'eau importante. Elle est très souvent œdémateuse, liée à une mauvaise circulation sanguine et lymphatique. Elle peut ne pas se traduire par une prise de poids significative mais reste visible jusqu’aux membres inférieurs (silhouette gonflée).
- Fibreuse ou « cellulite fibro-lipodystrophique » Elle est dure et douloureuse au toucher. A ce stade se forme une fibrose tissulaire, caractérisée par une déformation et un durcissement des fibres de collagène venant littéralement « enkyster » les adipocytes sous-cutanés. C’est la forme la plus difficile à combattre pour les personnes concernées car la stratégie « thérapeutique » est multiple.
- Mixte : hydrique et fibreuse
Les facteurs aggravants : quelques bons conseils à suivre !
Pour combattre la cellulite, il convient de respecter quelques règles de base :
L’hygiène de vie
Le tabac, l’alcool, la caféine et toute autre drogue sont des substances qui nuisent gravement à l’oxygénation tissulaire et qui contribuent à l’oxydation de nos cellules par production de radicaux libres avec un impact négatif sur la circulation sanguine et les échanges tissulaires.
On tentera aussi de lutter contre toute forme de stress et mauvaises émotions, concourant à des sécrétions hormonales (œstrogènes, cortisol, …) responsables d’une surproduction de tissus graisseux, des phénomènes inflammatoires et de la rétention d’eau.
Enfin, il convient d’éviter de porter des vêtements trop serrés, des talons hauts et il convient également de s’efforcer à boire abondamment toute la journée pour favoriser le drainage et l’élimination.
L’absence d’exercice physique
La pratique d’une activité physique permettra de gagner de la tonicité musculaire tout en diminuant la masse graisseuse. Sachez qu’au-delà d’une vingtaine de minutes de marche rapide par jour on parvient à mobiliser et bruler les graisses stockées : on améliore le ratio masse musculaire / masse graisseuse. Pour les plus endurants dans le cadre d’un effort prolongé, l’organisme viendra utiliser ses réserves graisseuses comme combustible énergétique préférentiel au bénéfice des muscles. L’activité physique stimule aussi la circulation sanguine et lymphatique et favorise les échanges tissulaires en vue d’éliminer les toxines.
La circulation sanguine
L’insuffisance veineuse et lymphatique : lorsque l’on a une mauvaise circulation, les tissus sont moins bien irrigués, les échanges cellulaires sont ralentis et les toxines moins bien drainées et éliminées. Les déchets s’accumulent et s’attaquent aux fibres de soutien de la peau : l’aspect de déformation caractéristique de la cellulite s’installe. Puis les amas graisseux augmentent, les vaisseaux sont comprimés et la circulation sanguine devient difficile… C’est un véritable cercle vicieux !
L’alimentation
Un déséquilibre alimentaire qualitatif et quantitatif, bien souvent trop calorique : éviter les sucres raffinés, les sucres rapides, réduire les graisses saturées, ne pas manger trop salé, exclure les additifs alimentaires issus de l’industrialisation (édulcorants, exhausteurs de goûts…).
Le sel agit comme une véritable éponge au niveau tissulaire, il est l’ennemi public n°1 de la rétention d’eau. Sa consommation ne devrait pas dépasser les 6 grammes par jour selon l’OMS. Il attire l’eau et la retient dans les tissus provoquant de l’œdème et le gonflement de la silhouette. Pour contrebalancer les effets du sel, on privilégiera une alimentation à base de légumes riches en potassium comme l’artichaut et le fenouil, on boira du thé, on mangera moins riche pour alléger la digestion… et on veillera à correctement éliminer par voie rénale.
Les sucres raffinés issus l’industrialisation participent directement à la formation de capitons par transformation directe en matières grasses sous l’effet de sécrétion massive d’insuline, hormone hypoglycémiante, mais responsable du double stockage graisseux (favorisant le stockage et empêchant le déstockage). Ces sucres sont aussi impliqués dans le mécanisme de glycation des protéines qui conduira au diabète (hémoglobine glyquée) et à la glycation des fibres de collagène responsable de l’emprisonnement des cellules adipeuses sous la peau et l’apparition de fibrose. Pour l’apport sucré, on préfèrera bien entendu celui issu des sources naturelles comme les fruits. Pour éviter la transformation massive des sucres alimentaires en gras, on pourra opter pour des solutions naturelles comme le garcinia & le café vert.
Les graisses saturées issues de la charcuterie, viandes grasses, certains fromages, beurre et autres produits laitiers, les graisses hydrogénées (acides gras trans), devront être limitées pour éviter leur assimilation directe dans le tissu adipeux, leur implication dans la fabrication de mauvaises graisses comme le cholestérol et responsables de l’engorgement des voies hépatobiliaires de nature à limiter nos capacités de métabolisation, drainage et échanges tissulaires.